Cet article est long parce que quitter un PN est très difficile. Les raisons de cette difficulté sont nombreuses donc il convient de ne pas les négliger et de les approfondir.
Cette fois c’est sûr, vous en avez la confirmation ! Vous vivez bel et bien avec un pervers narcissique ! Internet, les livres, un psy ont mis des mots sur votre mal-être. Vous êtes « rassuré(e) » car vous êtes fixé(e) mais l’urgence est là : la souffrance doit cesser !
Que faire ? L’unique solution : LE QUITTER ! Il n’y a aucune alternative, d’autant qu’un PN ne quitte sa proie que s’il a déjà une autre proie (généralement une maîtresse qu’il fréquente depuis des mois, sans que n’ayez pu le deviner). S’il vous l’a fait savoir c’est probablement qu’il est plus méchant, sadique même, que la moyenne, mais cette « infidélité ouverte » semble concerner plus souvent les femmes PN, qui ne se privent pas de faire ainsi le plus grand mal à leur compagnon « officiel ». Quand le PN trompe ouvertement, il finit par partir en prétextant que c’est de la faute du partenaire ! Peut-être un prochain article à venir sur ce thème…
Dans les faits, toutes les victimes s’accordent à le dire : il est très difficile de quitter un PN, paradoxalement. Et ce n’est pas du masochisme !!
Nombreuses sont les victimes qui, après avoir trouvé la force de partir reprennent la relation, même après une séparation de plusieurs mois, et ce, quelques fois, sur plusieurs années. Généralement, il y a de nouvelles « tentatives ratées » de rupture. Comment l’expliquer ? Bien que la victime ait vu son bourreau à l’œuvre des centaines de fois, elle doit être convaincue qu’il ne changera jamais ! Sans cette prise de conscience, clef de voûte de la rupture réussie, le lien reste présent, puissant.
Pourquoi cette difficulté partir ? Car la victime, encore amoureuse (de son illusion), avait secrètement conservé ou entretenu un espoir de revirement ! Même plus ténu qu’un cheveu, si cet espoir a subsisté, elle s’y est accrochée. Et le PN a sa technique, son machiavélisme est tel qu’il a pu « embobiner » par ses faux serments celle qui avait dû puiser dans ses dernières ressources pour sauver sa peau. C’est pourquoi lorsqu’une victime ne revient plus du tout, c’est qu’elle a enfin entériné, validé, compris de tout son être que le PN ne changera jamais. C’est l’étape nécessaire et suffisante pour une libération totale, à venir.
Où se situe le défi ?
Mon constat, basé sur les très nombreux témoignages, est le suivant :
1- La violence, dans la très grande majorité des cas (ce n’est systématique), n’existait pas au départ : elle s’est installée dans le temps ET subrepticement, par petites touches. Si la période de séduction a été longue et que l’installation de cette violence s’est faite « en pente (très) douce », la victime, ayant gardé en mémoire le doux souvenir du début de la relation, cherche à le retrouver, le recréer. Tout se passe comme si son cerveau avait été engrammé. Il lui est impossible, pendant un certain temps, d’accepter de s’être fait « piéger », d’autant plus si elle est très intelligente, fine, vive. Inconsciemment, elle ne peut pas admettre l’idée de s’être à ce point fourvoyée. Dans les rares cas d’une violence survenue (trop) rapidement, la victime peut avoir le réflexe de partir, mais les témoignages confirment que le PN, généralement, ne révèle sa vraie « nature » que lorsqu’il s’est préalablement assuré d’avoir « ferré » sa proie. Il lui faut être sûr de l’amour « inconditionnel » de sa/son partenaire, qu’il cherche quelques fois à confirmer par le mariage ou une naissance.
2- Tous les messages contradictoires du PN agissent comme un brouilleur d’ondes et la victime perd la fréquence sur laquelle elle vibre spontanément dans un contexte sain, voire favorable ou très épanouissant. Lorsqu’elle ouvre enfin les yeux, l’emprise est déjà très puissante et son cerveau est comme englué, prisonnier d’une incapacité à éclaircir ses idées. La fréquence est polluée par des messages parasites qui empêchent de comprendre la nature des évènements même si elle ressent un mal-être permanent et profond. Cela fonctionne parfaitement, jusqu’au jour où la victime prend enfin connaissance du profil, en comprend tous les aspects diaboliques et ne se laisse plus « hypnotiser », bercer de douces illusions. Les paroles et gestes mielleux, loin de la faire encore chavirer, commencent à l’écœurer. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle voit clair dans le jeu morbide qu’on lui a imposé. Il faut du temps avant d’en arriver à cet écœurement qui parfois ne survient que longtemps après plusieurs ruptures.
3- Plus elle essaye de s’en sortir et de se reconnecter à la vie, plus la violence augmente, la condamnant à l’inaction et au silence pour contenir les assauts du manipulateur, seuls moyens de tenir le coup. Le PN attaque pour casser sa victime et use en même temps de tendresse. Il dira « Que crois-tu que tu sais faire ? Rien ! Tu n’es rien sans moi », « Si tu crois que tu vas trouver mieux que moi », « De toute manière, tu es incapable de garder le même homme bien longtemps ! Et si tu pars, qui voudra (encore) de toi ? »… Puis, deux jours plus tard, il la sollicitera sexuellement, en se montrant un amant attentionné et tendre !
4- Nous venons de le voir : entre deux attaques perfides, le PN sait se montrer doux, affectueux, voire très tendre. Sous une pluie chaude puis froide, les douches chaudes, curieusement, redonnent momentanément espoir à sa/son partenaire. Ainsi, il « endort » en elle/lui ses velléités de rebellion, de désir de sortir de l’enfer(mement). Son regain de gentillesse n’est qu’un sordide calcul mais dont l’effet est immédiat : la proie se reconnecte à « l’Eden relationnel initial » ou à ses espoirs de changement, ainsi renouvelés chaque fois que nécessaire. Dans ces moments là, la victime « s’apaise ». Elle se convainc également d’avoir mérité les mauvais traitements, elle culpabilise d’avoir de mauvaises pensées envers lui, elle pense qu’au fond, il n’est pas si mauvais, que c’était encore une crise passagère, et que ce n’est pas de sa faute, il a eu une enfance compliquée, douloureuse, violente….
5- Les tentatives d’endormissement sont d’autant plus efficaces que la victime est conditionnée. Le PN utilise les leviers auxquels elle est sensible :
- Les mots exercent sur elle un pouvoir plus puissant que sur les personnes dont l’estime de soi est bonne et qui seront indifférentes au chant des sirènes. La douce mélodie opère sans difficultés aux oreilles sensibles de celle qui n’attendait que ces promesses : « j’ai compris mes erreurs, j’ai pris conscience du mal que je t’ai fait », « je ne te manquerai plus jamais de respect, tu as ma parole, si tu veux je vais voir un psy ?! » (attention c’est LE piège classique, le/la PN va en thérapie pour une ou deux séances… le temps de calmer la cible).
- Le PN peut même aller jusqu’à lui offrir des cadeaux dont il sait qu’ils feront mouche car ce sont des choses dont la victime a envie depuis un certain temps (un voyage, un vélo, un bijou, un appareil photo, un ordinateur, etc.).
- Il va aussi momentanément tenir compte des désirs de sa proie, en partageant avec elle des activités qu’elle apprécie particulièrement : aller au cinéma, se payer un bon restaurant, passer un WE à la campagne, etc., alors qu’en dehors de ces périodes d’accalmie, il a toujours mille et une raisons de ne pas le faire (il est fatigué, ça ne sert à rien, c’est de la l’argent gaspillé, ce n’est pas son truc, ça l’ennuie, il a trop de choses à faire dans le jardin, pour son travail, etc.).
- En outre, elle est d’autant moins consciente de ce conditionnement que la relation dure déjà depuis longtemps et que ce mode de relation habituel avec lui ressemble à celui qu’elle a connu dans son enfance. Et même si elle en est consciente… voir le point n° 11.
6- Cette valse morbide peut durer longtemps car la victime est comme « anesthésiée » et le PN sait comment alterner les propos et les actes, comme on le fait dans certains sectes! « Gratifications/promesses » et « punitions/mesures de rétorsion » se relayent indéfiniment. Il a beau humilier, dénigrer sa cible, paradoxalement, il ne veut PAS qu’elle parte et use sans vergogne de tous les moyens psychologiques ou financiers à sa disposition pour l’en empêcher.
7- Si le PN perçoit un changement de comportement annonciateur d’une reprise en main de sa vie par la victime, il pourra demander pardon, avec une telle force de persuasion que sa proie ne pourra que croire à une prise de conscience avérée, pouvant enfin mener à un changement d’attitude. Elle ne pourra alors même pas entendre qu’en même temps qu’il demande pardon, il lui dit qu’elle aussi, elle doit se remettre en question, qu’elle a aussi sa part de responsabilité, qu’elle n’est pas toujours aussi facile à vivre qu’elle veut bien le (lui) faire croire. Il distille, au milieu de ses plates excuses, son venin, à petite dose, mais la victime, trop contente des « profonds regrets » de son persécuteur, se laissera naïvement empoisonner !
8- La victime ayant généralement été isolée socialement, elle ne sait où trouver des appuis.
9- Il arrive qu’elle se trouve dans une totale dépendance financière.
10- Le syndrome du sauveur (pour celles ou ceux qui en souffrent) est régulièrement activé. Le PN ne manque pas une occasion de rappeler à sa victime combien il a été malheureux enfant et parfois avec ses ex-compagnes. La victime, culpabilisée, alors qu’elle n’est responsable ni de l’enfance ni des échecs conjugaux passés du manipulateur, se persuade qu’elle parviendra à le guérir à force de patience et d’amour ! Belle illusion ! Oui, c’est un individu fragile mais insensible, un peu comme un vase en cristal : fragile mais froid et qui n’aura aucune réaction émotionnelle face à votre désarroi…. Il a compensé sa faille narcissique par la prédation.
11- La plupart des victimes avouent pouvoir se contenter de très peu, jusqu’à laisser du gâteau à tous pour ne récupérer que quelques miettes alors, ces miettes d’affection du PN, elles les prennent et s’en contentent. Enfants, elles n’avaient rien, ou juste des restes… Rien de nouveau sous le soleil donc….
12- Il est terrifiant pour une victime de PN de se dire « je vis dans une véritable illusion, mon conjoint est un grand malade, il/ elle ne changera JAMAIS! » parce qu’elle a honte, elle se sent nulle et inapte (le PN le lui a bien assez répété/rappelé) -à vivre sans lui notamment.
13- Fuir serait pour la victime l’aveu d’un échec qu’elle n’est pas toujours prête à assumer. En toile de fond, souvent, elle peut même vivre « sa fuite » comme un signe de lâcheté. C’est d’autant plus vrai si elle a été élevée dans une croyance telle que : il faut savoir faire face en cas de problème et assumer ses choix jusqu’au bout, quand on se marie c’est pour le meilleur et pour le pire (heeuu… le pire étant à redéfinir : le pire d’une épreuve qui tombe sur le couple ou le pire de ce que l’un des conjoints fait subir à l’autre ? nuance !), la vie de couple c’est toujours difficile, il faut être patient et savoir laisser filer, il faut souffrir en silence, laver son linge sale en famille, etc…
14- Il arrive que le PN utilise son propre réseau pour faire passer des messages à sa victime. Il n’hésitera pas à utiliser ses amis ou ceux de sa partenaire pour leur distiller son présumé amour, leur faisant croire qu’il tient tellement à elle pour que cet ami se fasse involontairement le messager des mensonges. « Tu sais, l’autre jour, il me disait à quel point il tient à toi » alors que le PN n’a pas prononcé ces mots, il les a induits. Plus subtilement « Dimanche dernier, on vérifiait ses comptes et il était pressé d’en finir pour te retrouver ! » En réalité, il n’avait pas envie de vérifier ses comptes mais il était obligé de le faire et il a mis l’autre en position de se dépêcher pour se débarrasser de la corvée. Je connais le cas d’un PN qui a su utiliser un ami qui fait des tirages de cartes. Le PN a habilement manipulé le voyant au point que ce dernier a fait une séance de tarot à la victime, au cours de laquelle il lui a dit : « tu es la femme qu’il attendait, mais il ne le sait pas encore, sois patiente ! » (sic) Peut-être l’ami voyant était-il d’ailleurs lui-même manipulateur ! A la fin, on ne sait plus….
15- Il ne faut pas négliger un point très important : dans le secret de leur vie conjugale, le PN qualifie régulièrement la victime d’exigeante, d’hypersensible, de chieuse, etc. Or, devant témoins il se montre si « parfait » que les ami(e)s de la victime eux-mêmes peuvent relayer le discours du PN, sans même le savoir, si elle tente de parler de sa souffrance.
Personne dans l’entourage des victimes ne peut comprendre les enjeux de ces relations morbides. Cela ressemble aux relations avec un homme qui frappe ou qui boit. Les partenaires tiennent le coup car régulièrement, ces hommes promettent de ne plus recommencer et ce sont ces promesses qui tiennent lieu de contrat moral, toujours rompu par le responsable du massacre. Les victimes connaissent ce mécanisme : je m’accroche encore et encore à l’espoir de changement que font naître les demandes de pardon « si sincères », et les périodes de calme qui leur succèdent. Les promesses d’un changement futur, d’une vie enfin harmonieuse, leur font occulter l’horreur de leur quotidien, par auto-protection. La différence, c’est que la perversion narcissique ne se soigne pas.
Recommandations : fuyez tant qu’il est encore temps !
Il existe des associations d’aide aux victimes de violences conjugales qui peuvent vous renseigner sur ce que vous pouvez entreprendre. Parfois, vous pourrez bénéficier d’aide par l’octroi d’un logement transitoire, d’urgence, en passant par une assistante sociale, certains réseaux sont très performants.
Si vous parvenez à sortir de là, ne vous jugez pas trop durement si vous retournez finalement vers lui. Pourquoi envisager ce retour ? Parce qu’il fera tout pour vous reconquérir. Après quelques jours (parfois quelques semaines) de silence, vous aurez droit à de grandes déclarations d’amour, des demandes de pardon avec pleurs à l’appui, des promesses de changement à venir, tout y passera…! Mails, coups de téléphone, lettres, visites impromptues, cadeaux inattendus. Et quelque part, vous vous sentirez flatté(e) : il tient à moi, il me le dit, me le répète, il ne peut pas supporter l’idée que je sois avec un autre !
Mais ce n’est qu’une manière de vous contrôler pour gagner la partie. L’amour n’a rien à voir avec sa démarche, mais la pression peut être si forte que vous douterez, ce qui est humain : et si c’était vrai ? Et s’il avait pris conscience ? Il a accepté que nous fassions une thérapie de couple (variante : il propose lui-même d’aller voir un thérapeute) ! Je ne veux pas passer à côté de cela ! Je ne veux pas qu’une autre en bénéficie… Vous vivrez un mélange d’émotions contradictoires car vous aurez peur que cela recommence (et vous aurez raison).
Vous repenserez aux nombreuses humiliations, elles seront un frein et si vous lui en parlez, il peut très bien vous dire qu’il ne faut pas revenir sur le passé, qu’il souffre de cette image que vous lui renvoyez car maintenant, tout a changé ! Vous culpabiliserez peut-être même de l’avoir laissé à son triste sort, de n’avoir pas vu qu’il était sur le point de changer, d’avoir été injuste, d’être si dure avec lui alors qu’il est si sincère. S’il est très fort, vous culpabiliserez de tout et surtout de n’importe quoi !
ATTENTION ! Un PN aux abois est plus fourbe, menteur et calculateur que jamais.
Si vous le pouvez, ne cédez pas ! Une victime qui retourne vers un PN constate TOUJOURS qu’il n’y a eu AUCUN changement. Bien sûr, il se peut que pendant quelques semaines il parvienne à l’endormir car il peut faire semblant sur une courte période, mais le monstre tapi refera surface, fatalement.
Avant de remettre le doigt dans le pot de miel, souvenez-vous : le PN ne souffre jamais d’aucune blessure d’amour, seulement d’une blessure d’orgueil. Il fulmine, il a la rage : « de quel droit oses-tu me quitter MOI, qui suis tellement parfait !! »
Ce qui aide une victime lorsqu’elle quitte le pervers narcissique ?
Renouez contact avec les amis d’autrefois quand c’est encore possible et, sans rentrer dans les détails, expliquez que vous étiez mal et que vous n’étiez pas très libre d’agir à votre guise.
Trouvez un thérapeute spécialisé ou, a minima, qui connaisse ce profil.
Quitter un PN déclenche un fort sentiment de culpabilité, vous avez l’impression d’abandonner un enfant sans défense, balayez cette idée. Stop ! Considérez-le comme un vampire énergétique qui ne peut rien faire d’autre que vous vider constamment de votre énergie vitale en l’aspirant et/ou en l’anéantissant par du poison émotionnel, au détriment de votre créativité et de votre joie de vivre !
Quitter un PN génère également un stress post-traumatique, mais après plusieurs semaines, déjà, vous entendrez les ami(e)s vous dire : tu as rajeuni, tu es rayonnante ! enfin, je te retrouve, tu n’as plus les traits tirés, ni le visage dur et fermé…. ha ça faisait longtemps que je ne t’avais pas entendu rire aux éclats !! Vous aurez besoin d’en parler, faites-le, mais choisissez vos interlocuteurs, il existe des forums que les victimes utilisent comme lieux de paroles, anonymement, et à leur rythme, ce qui est un immense avantage et vous aidera à vous sentir moins perdue, moins seule, et à « dégorger » le venin inoculé.
Et surtout ne vous précipitez pas dans une nouvelle relation !
Vous aurez des moments de doute, de culpabilité, encore, parfois, il vous manquera, mais rappelez-vous que ce n’est pas LUI qui vous manquera, mais l’homme que vous auriez aimé qu’il soit ! D’ailleurs, vous dormirez mieux, vous aurez moins de symptômes, moins de stress, cela vous aidera à mieux canaliser les moments de mal-être, qui se feront de plus en plus rares. Il faudra vous familiariser de nouveau avec des relations « normales », non polluantes, non culpabilisantes, des relations joyeuses, de vrai partage, sans calcul, ni emprise !
Votre meilleur ami sera le temps.
Vous êtes forcément une belle personne, si PN est venu(e) vous chercher, vous devez vous en convaincre, le reconnaître, l’entériner, le confirmer en vous-même, dé-fi-ti-ve-ment ! Reconstruisez votre état intérieur, solidement, c’est votre refuge. Cessez de penser que lorsqu’on vous disqualifie, c’est normal, justifié, mérité ! C’est faux !
Il vous faudra apprendre à apprécier d’être seule, en bonne compagnie de vous-même, retrouver une bonne estime de vous, apprendre à vous aimer sans le regard ou malgré le regard des autres !
La meilleure façon d’être heureux avec quelqu’un c’est d’apprendre à être heureux seul, ainsi, la présence de l’autre est un choix et non une nécessité !
Vous méritez mieux et sachez que sa langue fourchue, telle celle de Kaa, dans le livre de la jungle, est définitivement vouée à vous mentir avec une sincérité désarmante, toujours. Mais cette sincérité est circonstancielle et n’a aucune consistance dans le temps.
Les PN ne sont pas toujours les partenaires mais parfois les parents. Dans mon cas ma mère. J’avais déjà des doutes mais la mort de mon papa l’an dernier m’a ouvert les yeux à l’âge de 54 ans. Il a aussi été manipulé par ma mère mais comme ma mère est femme au foyer et que lui seul travaillait il n’était pas dépendant financièrement. Ma sœur est également PN et maintient ma mère dans un état de dépendance et comme je vos loin c est moi la mauvaise
Bonsoir Vlivlin,
Tout à fait d’accord avec vous, ce n’est pas toujours un conjoint comme je le dis sur cette page https://stopmanipulation.wordpress.com/.
Parfois il s’agit même d’un enfant !! Il semble que dans votre famille, ce soit les deux. Je vous souhaite bien du courage pour affronter ces personnes. Surtout espacez les rencontres le plus possible, restez minimaliste dans vos propos et surtout parlez de manière factuelle et non émotionnelle. C’est la tactique la plus salvatrice face à ces personnes, avec la contre-manipulation.
A reblogué ceci sur blograinbowdreameret a ajouté:
J’ai lu cet article cette nuit, je suis au stade de me détacher d’un pn, bonne lecture, bon courage car cette étape est difficile.
Bonjour,
Merci d’avoir reblogué et bon courage pour le détachement, mais sachez qu’il arrive un moment où, enfin, on se fiche de savoir ce que l’autre dit ou fait, qui il fréquente, s’il est « heureux » sans nous, « heureux » en couple, s’il pense éventuellement encore à nous ou non. Ce parcours peut être plus ou moins long selon les personnes alors patience !
J’ai hâte d’arriver à ce stade, ne plus penser à tout ça, ces pensées sont pesantes….. Vraiment c’est pesant à porter.
Le temps est votre meilleur allié, laissez le juste couler, ça va arriver sans crier gare !!
Bonjour,
Je suis en phase de détachement, no contact. Toutes les 2 ou 3 semaines, je reçois des mails de la part de PN. Teneur globale : « je ne cesse de penser à toi, tu me manques, je suis triste. Je ne cesserai jamais de penser à toi ».
Trois choses m’aident à tenir le cap : 1/ il ne s’excuse aucunement, n’exprime aucun regret, remords quant aux ravages qu’il a occasionnés, 2/ il ne propose rien. Donc, je n’ai même pas envie de lui répondre. 3/ je relis en boucle tout ce que je peux trouver sur le net concernant les PN, et j’y retrouve tellement TOUT ce qu’il m’a fait vivre pendant 11 longues années (c’en serait aujourd’hui l’anniversaire…), qu’aucun doute ni hésitation ne me sont permis.
La fuite et le SILENCE absolu.
Bonjour,
Et oui, ainsi agissent les PN avec leurs grands mots, leur blabla caractéristique et creux, sans aucune congruence avec les actes. Sachez que s’il s’excusait il ne faudrait pas s’imaginer que ses excuses seraient sincères.
S’il proposait quoique ce soit, ce serait du flan !
Comme par exemple d’aller voir un psy, un grand classique, c’est leur dernière carte à abattre quand ils ne savent plus comment récupérer leur « petit jouet humain ». Ils y vont, parfois même avec le conjoint, pour mieux le/la casser et le/la faire passer pour quelqu’un d’odieux, agressif etc. et…. 3 petits tours et puis s’en vont… comme par magie !
Le Zéro contact est la meilleure option, la seule vraie solution qui ait du sens et qui permette de se reconstruire.
Gardez le silence et ignorez jusqu’à son existence, c’est le meilleur conseil que l’on puisse donner à une victime qui a réussi à partir. Tenez bon !!
J’ai craqué… J’ai répondu à un 3e mail… Sans ouvrir la moindre porte, mais j’ai répondu…
C’est plutôt classique ! ça finira par passer… Les cibles ont tendance à revenir vers l’autre, encore et encore jusqu’au jour où…
Effectivement, il est censé ces jours-ci aller voir des psys, mais pour soigner un mal-être qu’il n’identifie absolument pas (ridicule !) à de la perversion narcissique, concept dont il se moque avec une grande condescendance. Et j’ai eu le tort de répondre à un mail récent, dans lequel il m’indiquait qu’il avait « beaucoup » réfléchi à tout ce que je lui avais dit, notamment concernant ses relations avec son père (un génie du narcissicisme). Bon, j’ai commis une erreur, sans doute, de rompre le zéro contact, mais cela semble devoir rester lettre morte, car il a dû prendre ma réponse pour une énième provocation – je luinsuggerais de s’intéresser aux « troubles de la personnalité narcissique »…
Justine,
Si cet homme est un PN avéré, il n’ira jamais en thérapie.
Ceux qui le font manipulent, le temps de faire croire à leur victime qu’ils ont pris conscience, qu’ils ont des remords, qu’ils vont évoluer, changer, bref, l’habituelle ritournelle.
Puis, au bout de 1 à 3 ou 4 séances, ils disent que le psy est incompétent, nul, inefficace, pire, un C****rd fini, que les thérapies c’est de la M****, bref, en grands poètes et spécialistes (des thérapies et psychologues, psychiatres ou psychothérapeutes), ils cessent, soudain, après avoir convaincu « leur moitié » que finalement ça ne sert à rien pour mieux leur asséner que de toute façon c’est lui (ou elle) le problème….
Même cela, je l’ai vécu à de multiples reprises. Il a écumé tous les psys de la ville où nous vivions. Mais, effectivement, il laissait assez vite tomber, disqualifiant le thérapeute. Là, j’espère que je ne me laisserai plus avoir. D’ailleurs dans ses (rares et laconiques) mails, il n’en parle même pas. Le plus dur est de renoncer totalement à cet espoir fallacieux. Une technique qui marche (relativement) bien : au moment où je suis tentée de flancher et de me manifester ou de répondre, je pense très fort à l’angoisse que sa présence gênerait chez moi, aux mauvais traitements qu’il m’a infligés (pas physiques, mais…), aux paroles cruelles, au mépris, je me focalise là-dessus, et franchement, cela parvient la plupart du temps à évacuer la tentation. Mais je n’arrive toujours pas à me projeter sincèrement dans un avenir dont il serait totalement absent. J’attends cette étape avec impatience. Je suis absolument isolée, ce qui ne facilite pas les choses.
Oui Justine,
Se souvenir des mauvais moments, des mauvais traitements est une méthode efficace. Les écrire même, sous forme de journal intime, peut être tout à fait porteur et efficace! Au départ, imaginer sa vie sans l’autre peut être difficile, douloureux, quasi impossible, même dans une relation non toxique, mais avec un PN, le degré d’emprise et d’empoisonnement est tel que c’est plus long et plus compliqué encore car les blessures sont plus profondes… Il faut du temps et c’est lui, le meilleur allié dans ce type de situation. Le temps et les amis s’il en reste, les sorties, les tout petits plaisirs, réapprendre à vivre et à se reconnecter à la joie…