Le pervers narcissique et son complice, tel est le titre déroutant d’un livre d’Alberto Eiguer.
Si le terme de complice peut choquer certaines victimes, imaginez juste deux pièces contiguës d’un puzzle, qui n’ont ni la même forme, ni le même motif, mais qui s’emboîtent pourtant dans une parfaite complémentarité, comme le PN et son « complice ».
Une clarification s’impose :
Comme une entaille faite par une lame, la faille narcissique est plus ou moins profonde et douloureuse. De même, les comportements défensifs qui permettent de la compenser sont différents. A cet égard, le pervers narcissique et sa victime sont complémentaires car ils ont « la même faille », qu’ils cherchent cependant à compenser différemment. L’un comme l’autre ont presque toujours grandi dans une famille dysfonctionnelle -voire très pathologique- qui n’a pas tenu compte de leur individualité, de leur être. Tous les deux, une fois adultes, vivent avec la faille narcissique creusée par cette carence.
A propos du narcissisme :
Ecrire en quelques lignes ce qui remplit des pages entières, voire des livres, grâce à la compétence de spécialistes pointus, n’est pas aisé. Je vais cependant tenter de synthétiser au mieux ce que recouvre le terme « narcissisme ».
J’aimerais commencer par préciser qu’il ne faut pas systématiquement déprécier cette notion, qui, comme beaucoup d’autres, a été galvaudée, car il existe un narcissisme ‘normal’, sain. Retenons a minima qu’il y a divers degrés aux égratignures faites au narcissisme d’un enfant, au cours de sa jeune vie. Une fois adulte, l’image que ce dernier aura de lui-même, sera fonction de la récurrence et de la violence des attaques passées. Au mieux, il peut avoir une mauvaise image de lui, dans certaines circonstances, ponctuelles, particulières. Mais si la faille est plus profonde, il peut être sujet à des troubles narcissiques ou avoir une personnalité narcissique au sens psychiatrique du terme.
Cela signifie que son « image de soi » est mal construite, voire déplorable, catastrophique.
Quelques soient les explications données par les spécialistes de la question, presque tous s’accordent à dire que ces troubles prennent racine dans la relation à la mère qui aurait abandonné son enfant, soit en réalité, soit plus « subtilement ». À savoir : il est en effet possible que la mère ne supporte tout simplement pas que son enfant puisse s’épanouir en dehors d’elle, ce qui reste une forme d’abandon. Pour éviter la différenciation naturelle, cette mère va délimiter sa vie et leur relation de manière à dominer son enfant pour garder le plein contrôle de la relation.
Personnellement, cela me paraît limitatif : je pense que dans bien des familles, le père peut, à lui seul causer de multiples dégâts. Désireux de dominer, de contrôler sa famille, il peut choisir une femme soumise ou la soumettre dans le temps, faire des enfants qu’il assujettira également. Tyrannique, autoritaire, ne supportant aucune contradiction, pour assurer sa position toute puissante, les dispositifs utilisés peuvent être violents, tordus et malsains ! La fin justifiant les moyens, la force physique, les coups, seront motivés sous des prétextes pédagogiques (un jour tu me remercieras, quand tu seras grand(e) tu comprendras).
Les pressions psychologiques (exercées par la mère, par le père ou par les deux), les attitudes violentes, intrusives, contradictoires conduisent inévitablement, inexorablement à la négation de l’enfant et de sa personnalité. Dans les cas encore plus graves de toute puissance parentale, l’enfant est soumis à un climat incestuel voire au passage à l’acte incestueux.
Dans ces familles, où l’enfant est considéré comme un objet assujetti, il n’y a pas de place pour chacun de ses membres. Il faut penser comme celui qui contrôle et domine les autres. L’enfant, tout jeune, ressent fortement ce type d’attente. Pour ne pas perdre ce qu’il croit être de « l’amour parental », il refoule très tôt, dans sa vie, ses sentiments, ses sensations et ses pensées. Il sait qu’il ne peut pas exprimer ses émotions ni ses besoins sans prendre le risque d’un « plus grand abandon ». Il tente douloureusement de se faire accepter et aimer en s’adaptant, parfois en se sur-adaptant aux attentes délirantes et inadaptées – même non exprimées – du ou des parent(s). Il sent qu’il doit se conformer aux exigences perçues. Il s’applique à gommer ses différences, à ignorer ses ressentis et ses besoins. S’éloignant peu à peu de lui-même, il ne sait pas qui il est. Sa vie d’adulte deviendra une quête incessante et parfois vaine pour se connaître : il cherchera dans le regard de l’autre une confirmation de ce qu’il est puisqu’il a manqué de confirmation existentielle.
Nombreuses sont les familles dysfonctionnelles, dans lesquelles on observe ce type d’interactions. Les abus physiques, intellectuels, émotionnels sont quotidiens, les places et les rôles ne sont pas toujours respectés et il y règne un climat mortifère.
De ce point de vue, le pervers narcissique et sa victime, n’ont pas eu une enfance satisfaisante : au cours de leur développement psychologique, ces enfants délaissés, abusés, dénigrés, dévalorisés, maltraités, niés, impuissants à provoquer un élan d’amour, de tendresse ou de considération chez leurs parents, chercheront longtemps, parfois à vie, à combler le vide créé en eux.
Cette quête n’aura cependant pas la même forme pour le PN et pour sa victime.
On l’a compris, je pense, un narcissisme nécessaire et suffisant, non excessif, permet de s’aimer assez pour pouvoir aimer l’autre. Il s’agit de parvenir à un équilibre entre « être soi » -dans toute sa différence- et « respecter l’autre », sans le nier ou l’agresser. Vivre cette altérité est un défi pour chacun mais plus encore pour un manipulateur et sa victime.
Chacun se cherchera dans le regard de l’autre mais l’un en faisant TOUT pour se faire aimer, aux petits soins pour l’autre, s’oubliant, se niant de nouveau lui-même. L’autre en développant des stratégies pour se faire admirer. Le premier tentera de se réparer dans le désir de fusion, l’autre dans le désir d’emprise.
L’angoisse de la victime du pervers s’exprime souvent par une demande affective enflée, la plongeant dans un ballotage incontrôlé. Telle une coquille de noix sur un océan en furie, elle se laisse définir par les autres, en particulier par ceux dont elle cherche à se faire aimer, car elle ne sait pas qui elle est, vraiment. Elle pensera être ce qu’on lui dit qu’elle est, et elle sera plus encline à croire les qualificatifs dévalorisants que les compliments, fussent-ils sincères.
Son angoisse profonde est de ne pas être digne de l’amour, de ne pas être à la hauteur des exigences de l’autre.
L’angoisse du pervers narcissique est de ne plus être admiré, de ne plus plaire, de ne plus séduire, de ne plus être le centre d’attention et d’être découvert. Il angoisse, du coup, de perdre son partenaire, son objet, celui qui lui doit admiration, adoration, allégeance.
Dans un tel couple il n’y a pas de place pour deux, l’un prenant une place de tout-puissant, humiliant l’autre, le niant, l’autre acceptant de se laisser broyer, disparaissant au profit du premier. Le premier rejoue le rôle du (des) parent(s) persécuteur(s) qu’il a eu(s) en détectant, en flairant d’instinct, le second, qui se laissera humilié, rejouant ainsi parfois son enfance écrasée en s’alliant à ce conjoint mortifère.
A y regarder de près, tout concourt à gommer les différences, chez l’un comme chez l’autre. Pour ne pas se sentir insécurisé, celui qui domine exige de l’autre qu’il pense et agisse comme lui : l’autre n’a pas de place dans l’altérité et il ne sait comment la revendiquer puisqu’il a l’habitude, depuis toujours, de ne pas avoir de place. Les familles d’origines ont ainsi tendance à se reformer.
Je recommande vivement l’article concis et très clair, d’Isabelle Levert, sur le narcissique.
[…] qui n’aura aucune réaction émotionnelle face à votre désarroi…. Il a compensé sa faille narcissique par la […]
N’importe quoi,
chez le pervers, il y a le mensonge, la triche, la manipulation, la volonté de détruire ce qu’il y a chez la victime « l’empathie, la joie de vivre, l’altruisme ».
Tous ce qui fait qu’on est humain et qui manque cruellement au pervers.
L’auteur de l’article n’en à apparemment pas connaissance non plus.
Bonjour Pipo,
Je pense que vous n’avez pas lu (ou pas compris?) l’article, à moins que vous ne connaissiez pas les mécanismes qui lient le PN à sa victime ni ce qui explique qu’ils ont du mal à se « défaire » l’un de l’autre !
Bonjour à tous !
Je voudrais intervenir sur le commentaire de « Pipo » en y ajoutant mes variations ! La loi de l’aimantation nous apprend que les contraires s’attirent et pour notre sujet sur le narcissisme, cette théorie s’applique implacablement.
Cependant Pipo, est-ce le terme de « complice » qui vous amène à ce constat du n’importe quoi ? Il reste une réalité cruelle c’est que dans un duo on est 2, il faut donc accepter de regarder les choses en face, c’est une même faille narcissique qui place en présence 2 protagonistes qui ont besoin l’un de l’autre pour que la relation pallie à leurs attentes (inconscientes ou pas).
Et cette configuration dysfonctionnelle n’est pas toujours identifiable au premier abord, comment imaginer qu’une victime puisse être « la source » qui, à son corps défendant, alimente par sa seule « nature aimante » une relation perverse et manipulatoire ?
C’est pourtant le cas Pipo, la victime « objet » se retrouve instrumentalisée pour son propre tourment et puisque l’enfer est pavé de bonnes intentions il reste qu’au départ l’idée c’est un consentement pour l’amour de vivre à deux.
A l’arrivée je pense que l’auteure de ce blog ne raconte pas n’importe quoi du tout, parce qu’elle met en évidence ce constat qu’une même faille narcissique va se gérer différemment selon les personnalités, et tout comme les relations sado-masochistes trouver un terrain propice pour exercer son dysfonctionnement perpétuel par aimantation.
Et ça c’est pas du pipo c’est du piano !
Bonsoir Piano,
Merci pour votre intervention intelligente et intelligible dont j’apprécie le ton délibérement pédagogique et bienveillant. Elle montre que vous avez lu et compris l’article ainsi que les compensations mises en place par les personnes dont on n’a pas renforcé le narcissisme dans leur enfance.
Il est bien sûr question d’un narcissisme sain, équilibré, modéré : il ne s’agit pas de laisser enfler l’égo de l’enfant pour en faire un adulte qui se prendrait pour Dieu ou quelqu’un de systématiquement supérieur aux autres à tout point de vue et éternellement. A cet égard, on peut se savoir plus fort/doué que « tous » dans un domaine précis mais rester conscient qu’un jour un autre pourrait nous surpasser et que toute personne rencontrée peut nous surprendre….
Votre parallèle avec les relations sado-masochistes est très pertinente, quant à votre style littéraire, si je puis me permettre, il mérite d’être mis à profit!
Bonjour à vous,
le titre de ce livre et plus exactement le terme de « complice » est un appel au renforcement de la culpabilité déjà suffisamment ancrée chez la victime.
Il laisse sous entendre une part active de la victime à la perversité de la relation. Or, les victimes n’ont pas à mon sens connaissance de ce qu’il se joue dans le fond. La forme pouvant s’apparenter à des problèmes émotionnels tout autre. Le choc, le traumatisme pouvant résulter de la prise de conscience démontrent l’ignorance même qu’une pathologie grave de ce genre puisse exister et expriment le dégoût à son égard.
Peut-on être complice lorsque l’on ne sait pas ? Il n’y a pas de connivence avec le PN, il n’y a pas de volonté délibérée à se faire manipuler contre son grès. Il n’y a pas de conscience à se faire violenter. Ce terme « complice » suggère et renforce ce sentiment de responsabilité d’avoir vécu une expérience comme celle-là.
Est-ce que la prise en charge des victimes ne seraient pas plus efficaces si elle était dénuée de jugement de ce type ? Si elle était basée sur la déresponsabilisation pour faciliter l’accès à la déculpabilisation ?
Un médiateur à la maison des psychologues m’a dit « Je comprends que vous ayez vécu une expérience difficile et que vous ayez besoin d’en parler mais sachez que ce n’est pas à vous de consulter mais bien à lui, c’est lui qui a un problème et qui devrait se faire soigner ». Ce type de phrase est tellement rare dans les écrits, les récits, les théories et il est pourtant indispensable et nécessaire pour sortir de ces tourments.
La victime n’est pas dans une démarche sadique toxique ou malveillante. Elle a ses failles narcissiques émotionnelles mais en devient-elle coupable pour autant ?
Est-ce que les victimes auraient du toutes consulter un jour avant de rencontrer un PN et de renforcer leur estime d’elles-mêmes ? Doit-elle lire et entendre qu’elle est complice, soumise, maso, passive, coupable, naïve etc. ???
Par ailleurs, est-ce que toutes les victimes acceptent la dévalorisation, est-ce qu’elles admirent toutes leur bourreau ? Sont-elles toutes en fusion avec l’autre ? Ou puissent-elles tolérer les défauts de l’autre par méconnaissance de ce trouble et par empathie ? Les mécanismes pervers mis en place sont progressifs et invisibles, la découverte de ceux-ci peuvent-ils être déjoués dès le départ ? Dans quelle mesure le pervers n’est-il pas autant pervers avec son entourage, ses amis, sa famille, ses enfants, ses collègues sur un autre mode de relation ?
Tout ça pour dire qu’il est déjà assez déroutant et douloureux de vivre une telle expérience pour de surcroit devoir accepter d’en être « complice » avec tout ce que terme peut suggérer de négatif et de non louable au delà de ce que l’auteur veut évoquer.
De très bonnes fêtes à vous
CCA
Bonjour CCA,
Merci pour votre commentaire emprunt de réalisme et de véracité.
Il est vrai que le titre déroute, « choque ».
Pourtant, tant que la victime reste avec le PN, elle devient celle qui alimente son délire, par sa soumission, son acceptation TACITE, puisque soit elle ne réagit pas, soit encore elle laisse faire par indifférence, ou par méconnaissance des mécanismes de perversion.
Beaucoup de victimes « se réveillent » en fouillant sur internet pour obtenir des réponses et c’est alors qu’elles changent de point de vue sur ce que fait ou dit l’autre. Elles comprennent qu’il ne fonctionne pas normalement et jusqu’où il est « dingue ».
C’est le point de départ d’une réflexion qui peut les aider à se libérer et partir. Ce départ dépendra pourtant de l’ampleur de l’emprise, de la configuration familiale, de la situation financière et matérielle. Rares sont les victimes qui partent vite, avant même d’avoir emménagé chez le bourreau. Cela siginifie que la proie est tout de même bien construite, qu’elle est (encore) capable d’avoir du recul, qu’elle n’est habitée ni par le syndrome du sauveur, ni par un fort sentiment de culpabilité.
Ces aspects sont les plus courants chez les victimes.
Bonsoir à vous,
Effectivement il y a une relation qui alimente l’autre mais elle reste inconsciente chez la victime non ?
Pour ma part, je suis partie avant d’avoir mis des mots sur les maux, mais en pointant nombreux travers du PN (victimisation, absence d’empathie, jalousie excessive, mensonges etc… ) sans le savoir et sans les corréler. Deux mois plus tard j’ai traduit ça en perversion narcissique également en farfouillant sur le net.
La plupart des victimes vivent avec leur bourreau ?
Parce que dans mon cas, c’est pas signifiant, hormis son ex femme avec qui il est resté 12 ans sous le même toit (et qu’il continue de manipuler au travers du lien présent avec leur enfant), les autres (dont j’ai connaissance) n’ont jamais vécu avec lui.
Qu’est-ce que ça signifie « bien construite » ?
Très bonne soirée
CCA
Bonjour CCA,
Je vais tenter de vous répondre.
Bien sûr, la victime n’est pas masochiste : elle ne prend AUCUN PLAISIR à souffrir de cette emprise dont elle est parfois totalement inconsciente pendant des années. Cela dit, une fois qu’elle a compris le fonctionnement pervers de l’autre, il lui faut du temps pour prendre conscience de la toile dans laquelle elle est engluée, accepter sans honte d’avoir entériné certains comportements, de les avoir parfois encouragés par le silence, la soumission, les non-réactions etc…
La victime n’est pas dans une démarche sadique toxique ou malveillante. Elle a ses failles narcissiques émotionnelles mais en devient-elle coupable pour autant ? Non, bien sûr…. mais l’entourage peut le lui faire croire ou le sous-entendre, ainsi que certains psys malheureusement !!!
Est-ce que les victimes auraient du toutes consulter un jour avant de rencontrer un PN et de renforcer leur estime d’elles-mêmes ? Beaucoup d’entre elles l’avaient déjà fait, mais la rencontre est fatale et inéluctable parfois. Certaines personnes d’ailleurs « attirent » ces prédateurs et ne les repèrent pas immédiatement, pour des raisons d’emprise hautement subtiles ! Les phéromones semblent jouer un rôle majeur pour certaines victimes.
Doit-elle lire et entendre qu’elle est complice, soumise, maso, passive, coupable, naïve etc. ??? NON et Re-NON ! Elle est quelque fois vulnérable car en deuil, ou elle vient de déménager ou autre chose qui la fait se sentir seule ou triste. Un brin de solitude et un blues passager peuvent s’avérer un moment propice pour la harponner et la clouer au pilori!
Par ailleurs, est-ce que toutes les victimes acceptent la dévalorisation, est-ce qu’elles admirent toutes leur bourreau ? Non, certaines rétorquent, réagissent mais sans nécessairement voir qu’elles nourrissent ainsi l’autre de cette colossale énergie qui est mise en oeuvre dans les conflits! Sont-elles toutes en fusion avec l’autre ? Pas nécessairement !
Ou puissent-elles tolérer les défauts de l’autre par méconnaissance de ce trouble et par empathie ? Les mécanismes pervers mis en place sont progressifs et invisibles, la découverte de ceux-ci peuvent-ils être déjoués dès le départ ? Dans quelle mesure le pervers n’est-il pas autant pervers avec son entourage, ses amis, sa famille, ses enfants, ses collègues sur un autre mode de relation ?
Beaucoup de victimes méconnaissent initialement le profil et la capacité d’un tel individu à détruire de l’intérieur, de manière totalement invisible car généralement sans coup ET sans témoin ! Un PN ne montre en général son vrai visage à sa cible que lorsqu’il a l’assurance que l’autre est bien accroché à la relation. Il sent le moment où il va pouvoir commencer à assoir doucement son emprise, par petites touches! Quant aux personnes de son entourage, ce sont souvent des gens qu’il maintient dans son giron parce qu’il est vide et qu’il doit garder toute personne susceptible de grandir et/ou embellir l’image qu’il veut donner ou bien de le servir (je garde telle personne dans mon cercle car elle est voyante, elle sait coudre, elle est douée pour ceci ou cela…. le PN est retors et calculateur à un niveau que seule le concubin ou la concubine finit par voir, mais sans jamais pouvoir le prouver!)